charlie hebdo

Presse Bresil

Clovis Rossi : « Pourquoi nous ne sommes pas Charlie »

Terça, dia 13-01-2015

Charlie-Hebdo et Cristiano Ronaldo se partagent les Une de la presse brésilienne. Mais la population ne suit pas. Clovis Rossi éditorialiste de Folha de Sao Paulo rappelle que les Brésiliens étaient absents de la manifestation aux côtés des Français. « Juste un grand classique brésilien : notre incapacité ou notre manque d’appétit à nous mobiliser, à gagner la rue, à râler (…) On dirait qu’on est en dehors de l’Univers ». Claudia Antunes, rédactrice en chef du mensuel Piaui a son idée : « Il y a, au Brésil, une banalisation de la mort violente ».

Wolinski das les favelas

Wolinski dans les favelas

Segunda, dia 12-01-2015

En 1993, le guide Marcelo Amstrong balade Georges Wolinski dans les favelas de Rio. Et il hérite d’un dessin vertical du « mestre ». Celui-ci filme du crayon, les favelas Canoas et Rocinha jusqu’au « paradis californien » d’Ipanema. Quiconque a connu les favelas il y a 20 ans voit que tout y est juste. C’est un petit documentaire. Wolinski avait choisi « la liberté d’expression » pour débattre au Festival de la BD de Rio. Il aurait dit au quotidien Globo : il y a en France « tant de liberté qu’on ne sait plus comment la provoquer (… ) C’est pas très stimulant pour les humoristes ».

Les dessinateurs brésiliens nostalgiques

Adao Iturrusagarai a le drapeau, l’encre et le moral en berne (Folha). Jaguar et Ziraldo, rêvent de remonter un hebdo satirique, dans un dessin de Chico Caruso (Globo). Claudius Ceccon en rajoute: « Nous sommes tous Charlie, Pif-Paf, Pasquim » (Globo). En 1969, au plus dur de la dictature militaire, Jaguar et Ziraldo avaient crée O Pasquim journal satirique inspiré de Charlie-Hebdo: bombes, arrestations, prison…

Dessinateurs bresiliens

Idéfix

Marche de Français (et des Brésiliens) à Ipanema

Domingo, dia 11-01-2015

Cher Uderzo, merci de dessiner un Pain de Sucre derrière Obélix et de poser la fleur d’Astérix sur le ventre de l’Océan Atlantique. Bisou Charlie !

Marche à Ipanema

Wolinski

Sur le sexe, Wolinski et les Brésiliens sont d’accord

Sábado, dia 10-01-2015

Les Français et les Brésiliens de Rio s’empaillent sur FB autour de la rencontre d’Ipanema à la mémoire des victimes de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher. Les premiers défendent la liberté d’expression. Les seconds disent que Charlie encourage la haine islamophobe. Il ne s’agit pas de liberté d’expression mais de droit au blasphème, un privilège français – et anglais- pour lequel Canadiens et Américains s’empaillent eux aussi. La revue Piaui affiche le dessin que Wolinski avait dessiné pour sa 50ème édition. Le sexe ? Là, Charlie et les Brésiliens sont d’accord.

Laerte

Laerte : « Au Brésil, Charlie-Hebdo n’existerait pas »

Sexta, dia 09-01-2015

Laerte est un journaliste illustrateur transgenre de Sao Paulo, l’un des plus respectés de sa génération. Il dessine pour Folha de Sao Paulo, l’équivalent du Monde. Il répond au journaliste blogueur Morris Kachani dans une interview : « Au Brésil, Charlie Hebdo n’existerait pas. Chez nous, il y a une sorte de respect des autorités. Là bas, aucune. C’est typiquement français. Ca existe depuis la Commune. En Grande-Bretagne, cette violence là existe aussi. Mais les Anglais la font passer avec plus d’élégance ».

Angeli – Calendrier

Laerte

Bain de sang à Charlie Hebdo : la mosquée est touchée !

Quinta, dia 08-01-2015

Les caricaturistes brésiliens sont en état de choc suite au massacre à Paris. C’est un bain de sang à Charlie-Hebdo qui a inspiré le dessinateur Laerte dans les années 70. Son dessin pour Folha a été repris dans Libération. A y regarder de près, c’est l’Islam qu’on dégomme. « L’objectif des fondamentalistes n’est pas d’en finir avec l’humour ou la liberté d’expression » analyse l’illustrateur. « L’objectif est politique. Ils veulent déstabiliser le système (…) Ils savent que le sentiment xénophobe va s’exacerber et que ça peut entrainer des politiques d’intervention au Moyen Orient. Cela intéresse l’Etat Islamique, un groupe qui ne veut pas construire d’Etat mais générer la guerre (…) Fondamentalistes et xénophobes s’auto- alimentent. C’est un jeu sale qui met en scène l’argent, le pouvoir politique et le contrôle militaire ».